Organisée par le cabinet de conseils en management BPI group et Leaders League, la nouvelle édition de U-Spring, le Printemps des Universités d’Entreprise, a réuni plus de 700 dirigeants et 78 experts de la formation et des ressources humaines. Zoom sur l’expérience utilisateur apprenant.
Focus sur la conférence « favoriser la transformation avec de nouveaux modes d’apprentissage : open innovation, hackaton, peer learning… »
Grâce à la simplification des démarches administratives et de la fiscalité relatives à la formation, les entreprises peuvent se recentrer sur les aspects les plus vivants de la formation, en particulier sur les modalités de partage des connaissances dans leurs environnements numériques. Cette transition les conduit à recentrer leur intérêt sur « l’apprenance » (learning), en lieu et place de la gestion de la formation, c’est l’avènement de l’expérience utilisateur apprenant.
Selon Patrick PLEIN, le Directeur de Vinci Academy, la formation a vocation à disparaitre, pour s’intégrer complètement dans les fonctionnements des organisations. On passera ainsi du modèle de « l’entreprise formatrice » à celui d’une « entreprise apprenante ». Pour engager cette mutation, le groupe Vinci a commencé par mettre à disposition des salariés des « contenus sur étagères », comme ceux proposés par Classera, et a ensuite proposé à ses collaborateurs de créer eux-mêmes des contenus de formation.
Chez ALSTOM, le Directeur de la Formation, Franck GAILLARD, relève que les moyens technologiques permettent aujourd’hui à l’expertise de circuler efficacement au sein des organisations. En phase avec leur environnement, les bénéficiaires exigent une connaissance disponible immédiatement, « juste à temps » par rapport à leurs besoins. Cela conduit la direction de la formation à se transformer en « fournisseur de moyens de connaissance » (Build Learning Solutions).
En synthèse de cette journée consacrée aux universités d’entreprises, nous retiendrons que les entreprises souhaitent s’appuyer sur des collaborateurs prenant en charge leur développement professionnel et capables de mobiliser les ressources d’apprentissage disponibles. Pour susciter leur intérêt, ces ressources doivent être protéiformes, innovantes, et s’insérer dans des dispositifs qui favorisent la dimension sociale de l’apprentissage (les échanges entre pairs et le mentorat, par exemple) ainsi que sa dimension expérientielle (permettant de reproduire ou simuler des situations de travail réelles). Les plateformes d’apprentissage développées par ces entreprises permettent déjà de rassembler des contenus, comme des capsules vidéo, créés par les collaborateurs eux-mêmes pour être partagés non seulement avec leurs collègues mais aussi avec tout l’écosystème de l’entreprise.
Article écrit par Hugues HASSENFRATZ, consultant Develop’Invest
