AccueilPourquoi le social learning et e-leraning permettent d’optimiser la formation en entreprise ?

Pourquoi le social learning et e-leraning permettent d’optimiser la formation en entreprise ?

Alors que les financements disponibles pour les entreprises vont diminuer, le e-learning s’impose comme un moyen de faire des économies et de diversifier les approches formatives. Cependant, les formations en e-learning ont des résultats qui peuvent être décevants, notamment en termes d’assiduité.  Le social learning apparait dès lors comme un éventail de pratiques à développer pour encourager les salariés à s’investir davantage dans les dispositifs d’apprentissage digitalisés.

Digitaliser les formations pour optimiser son plan de formation : une opération délicate

Les entreprises se préoccupent légitimement du retour sur investissement de leurs dépenses consacrées à la formation. Cette exigence de résultats impose aux learning managers d’optimiser les budgets de formation, tandis que la réforme de la formation actuellement en cours aura pour effet de réduire de façon significative les possibilités de financement par les OPCA (surtout pour les entreprises de plus de 50 salariés). Si elle n’est pas compensée par un effort financier supplémentaire de la part des entreprises, cette diminution des financements nécessitera de rationaliser les dépenses de formation, à travers la recherche de gains d’efficience, au niveau des coûts des formations, de leur durée et de leur efficacité.

Dans le même temps, les solutions de formation en e-learning se diversifient et suscitent un intérêt renouvelé. Elles ont plusieurs avantages : accessibles partout et à n’importe quel moment, elles sont mieux adaptées à l’organisation du travail actuelle que les formations présentielles ; de plus, elles sont souvent moins onéreuses, voire gratuites en ce qui concerne certains MOOC ou certaines conférences en ligne. Cependant, leur efficacité est très discutable, surtout lorsqu’elles sont réalisées exclusivement à distance et sans encadrement. Le taux de complétion des MOOC, par exemple, serait en général inférieur à 10%[1].

Associer le social learning aux formations e-learning pour améliorer l’efficacité des formations

En dépit de cette difficulté, l’accroissement de la part des formations e-learning ou hybrides parait être une tendance de fond. La problématique des ‘learning managers’ est dès lors de susciter un engagement plus fort des collaborateurs dans les parcours de formation à distance qui leur sont proposés. Le ‘social learning’ peut orienter la recherche de réponses à cette problématique. Le concept trouve son origine dans les travaux d’un psychologue canadien (Albert Bandura) dans les années 1970 et a été mis en vogue depuis quelques années par un entrepreneur français (Frédéric Domon) et un consultant canadien (Harold Jarche), qui le définissent simplement comme le « développement des savoirs, des aptitudes et attitudes, par la connexion aux autres »[2]. Un des arguments avancé en faveur du social learning, issu des travaux du chercheur Richard J. Legers (Harvard), est que la participation à des groupes d’étude est un facteur clé de la réussite universitaire. Plusieurs autres travaux universitaires montrent comment les dynamiques de groupe favorisent l’engagement des apprenants et soutiennent la mobilisation de processus cognitifs qui améliorent les apprentissages[3].

Insister sur la dimension sociale de l’apprentissage invite à concevoir des moyens d’insérer les formations digitales dans des dispositifs multimodaux, qui peuvent aller au-delà du seul cadre de la formation. En effet, le concept de ‘social learning’, s’inscrit dans la même perspective que celle des ‘organisations apprenantes’, dont il peut constituer un élément : celle de salariés qui contribuent à alimenter les connaissances disponibles dans l’entreprise et sont capables de mobiliser cette connaissance à tout moment pour progresser individuellement et faire progresser l’organisation.

Les outils de social learning, au service de pratiques formatives à adapter à chaque entreprise

Les outils collaboratifs offrent des possibilités nouvelles d’alimenter les bases de connaissances et de stimuler l’apprentissage collectif. L’intranet offre un premier niveau de partage d’information et peut trouver un prolongement dans les plateformes collaboratives, les réseaux sociaux, les messageries instantanées, les forums, les wikis etc. Sous l’impulsion d’un ‘learning community manager’, d’un chef de projet ou d’un groupe de tuteurs, tous ces outils peuvent contribuer au développement de pratiques collaboratives qui auront pour effet de compléter et d’activer les apprentissages réalisés en e-learning tout comme en présentiel.

Il revient aux entreprises d’imaginer, d’expérimenter et de déployer leurs pratiques de social learning. Les formats ne sont pas prédéfinis et le social learning offre donc un réel espace où exercer sa créativité, par exemple en organisant des actions de co-développement en visio-conférence, en développant un réseau social d’entreprise ou en réalisant en interne des vidéos permettant de diffuser des pratiques professionnelles exemplaires.

Le compagnonnage, le tutorat et les pauses café ont démontré depuis longtemps que les échanges entre pairs occasionnent des apprentissages, sans qu’il soit nécessaire de recourir à des outils numériques. Pourtant, intégrer ces outils dans les stratégies de digitalisation de la formation nous parait essentiel, à la fois pour renforcer les liens entre apprenants, surtout lorsqu’ils sont distants, et pour rendre les formations plus efficaces.

Afin de réussir l’intégration du digital dans les plans de formation et d’optimiser le budget de formation, Develop’Invest, spécialiste de l’externalisation de la gestion de la formation, propose à ses clients de les accompagner, en toute indépendance, dans l’identification et l’implémentation des outils de social learning les plus adaptés à leurs objectifs et à leur culture d’entreprise.

Article écrit par Hugues HASSENFRATZ, consultant Develop’Invest

[1] https://www.latribune.fr/blogs/mooc-and-co/20140625trib000836949/mesurer-le-succes-d-un-mooc-mission-impossible-.html

[2] https://www.slideshare.net/ECollab/entreprise-collaborative-une-introduction-au-social-learning

[3] Voir par exemple : Sylvie Grosjean. L’apprentissage collaboratif à distance: Du scénario pédagogique à la dynamique interactionnelle. Technologies de l’Information et de la Connaissance dans l’Enseignement Supérieur et l’Industrie, Oct 2004, Compiègne, France. Université de Technologie de Compiègne, pp.229-236, 2004, ISBN: 2-913923-12-7. edutice-00000718

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